Article 1 Ne tombez pas dans une gare ! Josée s'est cassé la jambe à la gare d'Enghien : la justice la condamne à... indemniser la SNCB ! BRUXELLES Selon nos infos, la cour d'appel de Bruxelles a condamné, la semaine passée, une dame de 75 ans, à indemniser le Groupe SNCB et SA Infrabel, qu'elle déclare non responsables d'un accident qui s'était produit dans ses installations. Modeste pensionnée, Mme Josée Roggeman perçoit 870,66 euros d'allocation de retraite mensuelle. Le 19 février, la cour d'appel l'a condamnée à verser 1.356,97 € aux chemins de fer. L'accident s'était produit dans l'enceinte de la gare d'Enghien où, à la suite du rehaussement des quais, une sorte d'estrade provisoire avait été aménagée. L'installation de fortune n'était pas signalée et Mme Roggeman est tombée. Plus conséquent que le col du fémur, les radios ont montré une triple fracture du fémur. Après l'accident, la gare d'Enghien a installé une signalisation appropriée, absente précédemment, qui prévient désormais le public du danger. Pour la cour d'appel, la SNCB n'a commis aucune faute et c'était à Mme Roggeman "d'être plus prudente en entrant dans la gare". La cour d'appel de Bruxelles ne relève pas que la chute s'est produite un samedi après-midi alors que l'entrée principale de la gare d'Enghien étant fermée au public, celui-ci accédait à la salle des guichets par l'arrière du bâtiment où l'estrade représentait dès lors un véritable obstacle. Sans parler des 3.806,69 € de frais d'avocats, Mme Roggeman devra indemniser Infrabel à concurrence de 158,5 %, soit plus d'un mois et demi, du montant de sa retraite. Son avocat lui déconseille de se pourvoir en cassation, dont la procédure lui coûtera au minimum 2.500 euros supplémentaires. Avec le recul, Josée regrette d'avoir fait appel à la justice. L'accident, qui la fait toujours souffrir, lui a déjà valu 78 séances de kiné hors mutuelle, 325 € de frais de dossier (photos, photocopies, téléphones, recommandés, etc.); 375 € de frais vestimentaires; 1.877,88 € de frais d'ambulance, aide ménagère à domicile, achat d'une canne, location d'un cadre de marche et d'un lit provisoire à installer au rez-de-chaussée. Josée voulait un simple renseignement : que lui coûterait un aller-retour Enghien-Ostende ? D'initiative, le responsable sur place de la gare d'Enghien, parfaitement informé de la situation, avait rassuré Mme Roggeman en confirmant qu'il ouvrait un dossier dès lors qu'il lui semblait évident que la responsabilité de l'entreprise était engagée. Après la lourde chute, des marques jaunes ont été peintes au sol et des panneaux visibles préviennent : "Deux marches derrière la porte : danger" . Mais cinq mois après l'accident, le service juridique de la SNCB contestait sa responsabilité : "Nous déplorons l'accident qui réside dans une distraction ou un manque d'attention". Gilbert Dupont (26/02/2008) Article 2 Et le vainqueur est... Selon la traditionnelle enquête du Figaro , Daniel Auteuil est l'acteur français le mieux payé en 2007. BRUXELLES Après les chanteurs et avant les animateurs de télévision, c'est au tour des salaires des acteurs français d'être passés sous la loupe des journalistes du Figaro , dans son édition du lundi 25 février. Classement largement relativisé, chaque année (on se souvient d'une colère de Gérard Jugnot, voici quelques années), par les principaux intéressés, mais qui brosse, malgré tout, une tendance générale du septième art hexagonal. Car les chiffres avancés ici peuvent paraître énormes - encore que cette année, ce soit plutôt raisonnable - si l'on ne sait pas que les montants étalés sont bruts, c'est-à-dire avec charges sociales et avant impôts. Il n'empêche, l'année 2007 aura été plutôt belle pour Daniel Auteuil , qui se hisse pour la première fois, depuis la création de ce classement en 2003, sur la première marche du podium. Avec 3,2 millions d'euros, il fait la bonne affaire notamment grâce à Luc Besson (ici producteur), qui n'a pas hésité à débourser 1,26 million d'euro pour L'invité et 945.000 autres pour Dialogue avec mon jardinier . Juste derrière lui - et pour la première fois -, on trouve une femme ! Et quelle femme : Mathilde Seigner . Avec quatre films au compteur en 2007, la jeune maman n'a pas chômé. Zone libre, 3 Amis, Danse avec lui et Détrompez-vous lui ont rapporté, au total, 2,8 millions d'euros. À tout juste 40 ans (elle les a fêtés le 17 janvier), Mathilde est restée une grande fille toute simple. Sur les tournages, précise le Figaro , elle n'a pas d'exigences de star. Elle demande tout au plus un jeu de photographies, 20 places pour l'avant-première du film, deux DVD et un CD de la bande originale. On en connaît des plus gourmands... Sur la troisième place du podium, cette année, on retrouve Thierry Lhermitte qui, en plus d'un acteur demandé est aussi un producteur comblé. Avec ses petits camarades du Splendid, il s'était partagé, en 2007, une galette de 18 millions d'euros pour Les bronzés : amis pour la vie . Là, c'est son contrat avec EuropaCorp, la société de Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam qui lui a rapporté gros. Il a encaissé un chèque de 1,1 million d'euros pour jouer dans L'invité . Sa société - Ice3 - a également investi dans deux succès d'EuropaCorp : Dialogue avec mon jardinier et Michou d'Auber . Et puis ? Et puis déboule d'autres membres du Splendid : Christian Clavier , a connu une année très moyenne (lui qui est habitué aux chiffres gonflés à la potion magique) avec 2,3 millions d'euros. Ses deux derniers films (L'auberge rouge et Le prix à payer ) n'ont pas été des succès. N'empêche que l'acteur touche toujours un million d'euros par film... Gérard Jugnot , à la sixième place, connaît lui aussi une petite année avec 1,8 million d'euro. La faute à L'île au trésor et à L'auberge rouge. On est plus étonné, par contre, de ne voir Jean Dujardin que sur la 7e marche, tant 2007 nous semblait avoir été son année, avec les sorties de deux films totalement différents : Contre-enquête et 99 Francs . Guillaume Canet (1,6 million), Nathalie Baye (1,2 million), Marion Cotillard (1,15 million) et enfin Audrey Tautou (1 million) complètent ce tableau des dix acteurs et actrices les mieux payés en France. Atypique, selon le Figaro, le palmarès 2008 fait également la part belle à la nouvelle génération, avec des actrices comme Catherine Frot, Alice Taglioni, Cécile de France ou Karin Viard. Isabelle Monnart (26/02/2008) Article 3 Rochus : "J'ai enfin un peu de bol" Olivier a battu Santoro par abandon à Zagreb ZAGREB Il a gagné par abandon; mais dans sa situation, tout est bienvenu... Olivier Rochus (ATP 62) a franchi avec succès, lundi soir, le premier tour du tournoi indoor de Zagreb, doté de 370.000 €, pour remporter son deuxième match depuis le début de l'année. Le petit Auvelaisien a maté pour la quatrième fois Fabrice Santoro (ATP 40), tête de série n° 4, qui a jeté l'éponge alors qu'il était mené 6-3 et 2-0. "J'ai enfin un peu de bol", sourit-il. "Jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment été gâté par les tirages au sort. J'étais tombé sur Murray à Doha, Monaco à Auckland et encore Karlovic, la semaine dernière à Rotterdam. En plus j'étais grippé en arrivant ici. Je carbure au paracétamol et aux anti-inflammatoires. Mais j'ai fait un bon match, sauvant notamment plusieurs balles de break à des moments importants. Fabrice m'a dit qu'il avait une gêne à la hanche, mais il paraît qu'il a quelques problèmes personnels." Tracassé par une blessure à l'épaule et battu trois fois au premier tour des quatre premiers tournois qu'il a disputés, Olivier Rochus n'a guère été à la fête depuis le début de la saison. Ce lundi, il a même perdu six nouvelles places au classement ATP, rétrogradant au 62e rang alors qu'il était encore 48e fin de l'année dernière. C'est dire si cette victoire tombe à point nommé. "Je peux retrouver le Top 50" "Je n'ai jamais vraiment été inquiet. Pour tout dire, j'avais plus peur de mon épaule que du reste. J'avais bien achevé la saison dernière et je ne pouvais pas avoir perdu mon tennis du jour au lendemain. Je n'avais fait qu'un mauvais match, contre Querrey à l'Australian Open. Simplement, j'avais reçu deux injections de cortisone et je ne savais pas où j'allais. Heureusement, depuis la Coupe Davis, il y a un mieux. Je peux rejouer sans douleur. Quel plaisir ! Je suis persuadé que je peux retrouver le Top 50. À moi de m'accrocher et de saisir mes opportunités." Une opportunité, Olivier Rochus s'en est peut-être offert une cette semaine en Croatie. Au deuxième tour, mercredi, il affrontera ainsi le gaucher Stefan Koubek (ATP 56). L'Autrichien a, lui, déjà gagné beaucoup de matches cette année, en se hissant notamment au troisième tour à l'Australian Open, mais il n'est pas injouable. "Koubek, c'est un monstre", sourit-il. "Il est partout sur un court. Il reste sur une finale dans un tournoi Challenger en Afrique du Sud et il est confiance. Mais bon, je n'aurais rien à perdre et je vais me battre." Qui sait ? C'est peut-être le début de belles choses... Serge Fayat (26/02/2008) Article 4 Marion Cotillard, 48 ans après... Enfin une Française succède à Simone Signoret dans un palmarès dominé par les Européens LOS ANGELES A moins de ne connaître aucun Français, de n'écouter aucune radio hexagonale et de boycotter les télés d'outre-Quiévrain, impossible d'ignorer la victoire de Marion Cotillard aux Oscars dans la nuit de dimanche à lundi. Cela faisait 48 ans que nos voisins attendaient qu'une comédienne bleu-blanc-rouge succède enfin à Simone Signoret comme meilleure actrice de la planète. Titre que personne ne peut lui contester dans la mesure où, grâce à La Môme (qui ressort chez nous le 27 février), elle est la première à réussir le grand chelem Oscars-Césars-Baftas-Golden Globes. Dans sa magnifique robe-sirène blanche signée Jean-Paul Gaultier, elle a éclaté de joie sur scène : "Merci Olivier (Dahan, réalisateur du film), tu as bouleversé ma vie. Je suis sans voix...Merci l'amour, merci la vie... C'est vrai qu'il y a des anges dans cette ville." "Je suis totalement envahie par la joie, et les étincelles et les feux d'artifice et tout ce qui fait boum boum", a-t-elle poursuivi en salle de presse. Avant de chanter Padam, Padam dans un tonnerre d'applaudissements. Autre temps fort de la soirée : la remise de l'Oscar du meilleur acteur à Daniel Day-Lewis. Qui s'est agenouillé devant Helen Miren. Avec cet humour typiquement britannique, la grande dame a alors fait mine de le faire chevalier avec la statuette. Les Européens ont d'ailleurs fait main basse sur tous les trophées réservés aux acteurs : l'Anglaise Tilda Swinton a supplanté Cate Blanchett pour le rôle secondaire féminin tandis que l'Espagnol Javier Bardem faisait de même pour le pendant masculin. Et dire qu'on accuse les Américains de protectionnisme dans le domaine culturel... Les électeurs de Clinton et Obama ne sont pas repartis les mains vides pour autant. Les frères Ethan et Joel Coen ont signé un joli triplé avec No country for old men en décrochant à titre personnel trois des principaux Oscars : film, réalisation et adaptation. Un exploit que seuls Francis Ford Coppola, James Cameron et Billy Wilder avaient réussi auparavant. L'Autriche est aussi entrée dans l'histoire de la cérémonie avec Les faussaires, meilleur film étranger. De même que Brad Bird, qui a décroché son deuxième Oscar pour un dessin animé avec Ratatouille , trois ans après Les indestructibles . Un beau palmarès. Patrick Laurent (26/02/2008)