ZAGREB
Il a gagné par abandon; mais dans sa situation, tout est bienvenu... Olivier Rochus (ATP 62) a franchi avec succès, lundi soir, le premier tour du tournoi indoor de Zagreb, doté de 370.000 €, pour remporter son deuxième match depuis le début de l'année. Le petit Auvelaisien a maté pour la quatrième fois Fabrice Santoro (ATP 40), tête de série n° 4, qui a jeté l'éponge alors qu'il était mené 6-3 et 2-0.
"J'ai enfin un peu de bol", sourit-il. "Jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment été gâté par les tirages au sort. J'étais tombé sur Murray à Doha, Monaco à Auckland et encore Karlovic, la semaine dernière à Rotterdam. En plus j'étais grippé en arrivant ici. Je carbure au paracétamol et aux anti-inflammatoires. Mais j'ai fait un bon match, sauvant notamment plusieurs balles de break à des moments importants. Fabrice m'a dit qu'il avait une gêne à la hanche, mais il paraît qu'il a quelques problèmes personnels."
Tracassé par une blessure à l'épaule et battu trois fois au premier tour des quatre premiers tournois qu'il a disputés, Olivier Rochus n'a guère été à la fête depuis le début de la saison. Ce lundi, il a même perdu six nouvelles places au classement ATP, rétrogradant au 62e rang alors qu'il était encore 48e fin de l'année dernière. C'est dire si cette victoire tombe à point nommé.
"Je peux retrouver le Top 50"
"Je n'ai jamais vraiment été inquiet. Pour tout dire, j'avais plus peur de mon épaule que du reste. J'avais bien achevé la saison dernière et je ne pouvais pas avoir perdu mon tennis du jour au lendemain. Je n'avais fait qu'un mauvais match, contre Querrey à l'Australian Open. Simplement, j'avais reçu deux injections de cortisone et je ne savais pas où j'allais. Heureusement, depuis la Coupe Davis, il y a un mieux. Je peux rejouer sans douleur. Quel plaisir ! Je suis persuadé que je peux retrouver le Top 50. À moi de m'accrocher et de saisir mes opportunités."
Une opportunité, Olivier Rochus s'en est peut-être offert une cette semaine en Croatie. Au deuxième tour, mercredi, il affrontera ainsi le gaucher Stefan Koubek (ATP 56). L'Autrichien a, lui, déjà gagné beaucoup de matches cette année, en se hissant notamment au troisième tour à l'Australian Open, mais il n'est pas injouable.
"Koubek, c'est un monstre", sourit-il. "Il est partout sur un court. Il reste sur une finale dans un tournoi Challenger en Afrique du Sud et il est confiance. Mais bon, je n'aurais rien à perdre et je vais me battre."
Qui sait ? C'est peut-être le début de belles choses...